Séjour en pays basque

Mardi 23 juin – EVRY – BIARRITZ

5H.20 – Départ pour le Pays Basque en car grand tourisme ; nous sommes au nombre de 43.

Pause petit déjeuner à Tours vers 7h.45 avec changement de chauffeur. C’est François qui prend le relais. La circulation est très fluide et nous avons le soleil pour nous accompagner.

Nous nous arrêtons pour déjeuner au Restaurant Flunch de l’Aire de Saugon (entre Royan et Bordeaux). Nous repartons vers 13h30 pour la suite de notre voyage avec quelques ronflements de certains voyageurs qui se sont endormis. Arrivée à Biarritz vers 16h.30, toujours avec le soleil, où nous retrouvons Viviane, notre guide, qui nous accompagnera pendant toute la durée de notre séjour.

Nous commençons notre séjour par une visite panoramique de Biarritz en allant vers le phare qui s’élève à 73 m au-dessus du niveau de la mer avec ses 248 marches pour monter jusqu’en haut. Il offre une vue magnifique sur la Ville et les Pyrénées Basques.

Biarritz compte 32.000 habitants l’hiver, elle est une ville de villégiature, de congrès, séminaires et de tourisme. Ce n’était qu’un petit village de pêcheurs et de cultivateurs, d’abord florissant, puis de plus en plus pauvre quand les baleiniers partaient vers le Grand Nord. Les guerres Carlistes amenèrent des Espagnols venus chercher une villégiature tranquille à la porte de leur pays déchiré.

Eugénie de Montijo, de grande noblesse espagnole, venue en vacances avec sa famille tombe amoureuse du port de pêche et choisit d’installer son lieu de résidence à Biarritz où elle attire toutes les têtes couronnées.

Au cours de notre visite, nous apercevons l’Hôtel du Palais surplombant l’océan, l’un des plus beaux d’Europe, qui se dresse à l’emplacement de la Villa Eugénie, élégante demeure offerte par Napoléon III à l’Impératrice en 1854. C’est devenu un hôtel prestigieux que fréquentent tous les grands de ce monde. D’ailleurs au moment de notre séjour, au sommet de l’hôtel, flotte le drapeau français indiquant qu’il y a une très haute personnalité qui y séjourne.

On croise d’autres magnifiques monuments tels que :

  • Le Casino, de style art déco, du « Groupe BARRIERE »,
  • La Station Thermale, de style mauresque, très prisée par les personnalités russes,
  • Une autre belle villa ayant appartenu à Jean PATOU (couturier et fabricant de parfums français) :

Petite anecdote :

On raconte qu’il possédait deux voitures (1 blanche et 1 noire) & deux chauffeurs :

(1 blanc et 1 noir)

  • quand il faisait beau, il sortait avec la voiture blanche et le chauffeur noir,
  • quand il faisait mauvais, avec la voiture noire et le chauffeur blanc,
  • ou bien, il lui arrivait de sortir les deux voitures en même temps.

Pour toutes personnes fortunées, il était obligatoire de posséder une résidence secondaire à Biarritz.

Pour information : le m² est à 12.000 €

Nous continuons à pied en direction de la Maison Pariés pour une dégustation de Mouchous (sorte de macarons)  (muxu en langue basque qui veut dire « un baiser ) et de Kanougas (sorte de caramel qui fond en bouche)

Avant d’arriver à l’hôtel, nous découvrons la plage du Port Vieux (ancien port de pêche que Napoléon III a fait détruire) abritée au fond d’une baie protégée par les rochers.

Le Rocher de la Vierge

Napoléon III eut l’idée de faire creuser ce rocher, entouré d’écueils, et de le relier à la falaise par un pont de bois. Aujourd’hui, il est rattaché à la côte par une passerelle métallique sortie des ateliers d’Eiffel qui, par gros temps, est inaccessible, les fortes vagues balayant la chaussée. Surmonté d’une statue immaculée de la Vierge, le rocher est devenu le symbole de Biarritz.

Nous terminons notre journée et nous installons pour 4 nuits à l’hôtel Marbella 3*, situé en centre-ville et seulement à 50 m de la plage, avec ses 30 chambres dont 14 avec balcon et deux avec terrasse, proche de l’océan et du célèbre « Rocher de la Vierge »

Tous les soirs, nous nous sommes rendus, pour dîner, au Restaurant Equinoxe (à deux pas de l’hôtel). Nous avons été accueillis très chaleureusement et le personnel très souriant et sympathique. Nous y avons très bien mangé, dans une très bonne ambiance.

Mercredi 24 juin – LA FARANDOLE DES VILLAGES BASQUES

Nous commençons notre journée par un copieux petit-déjeuner, servi en buffet. Il y en a eu pour tous les goûts.

1/ – SAINT JEAN.PIED DE PORT

Notre guide nous explique que le Pays Basque Français comprend 3 provinces :

  • Le Labourd avec pour capitale Bayonne
  • La Basse Navarre avec pour capitale Saint Jean Pied de Port
  • La Soule avec pour capitale Mauléon.

Le Pays Basque est une région très verte et très diversifiée qui comprend 365 nuances de vert avec des forêts de Hêtres, de Chênes et de Châtaigniers.

L’élevage principal est surtout constitué d’ovins, de brebis (3 races laitières existent aujourd’hui : les manech (manex ou latxa) cornues ou pas, à tête rousse ou à tête noire, quelques chèvres.

Une race de cheval existe aussi, le « pottok » (prononcez pottiok) petit poney à la robe généralement baie mais parfois pie ; cheval rustique du Pays Basque et qui est une race protégée.

Arrivée à Saint Jean Pied de Port

Nous entrons donc dans la Ville par la Porte Saint Jacques qui était empruntée par les pèlerins de Compostelle. Dans un superbe cadre de montagnes, posé comme son nom l’indique au pied du port de Roncevaux, c’est la dernière étape française des pèlerins de Compostelle. Modelée par une histoire militaire agitée dont témoignent ses remparts et sa citadelle, l’ancienne capitale de Basse-Navarre est aujourd’hui une cité médiévale aussi agréable que tranquille. Les maisons de grès rose se dorent paresseusement au soleil et seules, viennent les envahir, aux beaux jours, des armées pacifiques de touristes… et, toujours de pèlerins.

Nous reprenons notre car pour aller déjeuner à OSSES.

2/ – CAMBO LES BAINS

Après le déjeuner, direction CAMBO LES BAINS pour une visite de la Villa ARNAGA, maison d’Edmond ROSTAND (un petit Versailles en plein Pays Basque).

A l’entrée, nous découvrons un magnifique jardin « versaillais » avec parterres fleuris, pergolas et pièces d’eau, le long d’allées d’hortensias et d’un parc boisé.

A l’intérieur de la Villa, une collection originale d’objets et d’œuvres d’art évoque le célèbre écrivain et sa famille dans de sublimes décors nouvellement restaurés.

3/ – ESPELETTE

Nous terminons notre journée par la découverte d’ESPELETTE. Nous avons rendez-vous à « l’Atelier du Piment » (exploitation de piments) où on nous explique que les graines sont élevées sous serre puis replantées. La récolte s’effectue manuellement au mois d’août, puis les piments sont mis en corde et séchés aux façades des maisons. Nous rejoignons ensuite la boutique pour une dégustation de toutes sortes de produits à base de piments. Ce fût une visite très instructive.

Jeudi 25 juin – LA VALLEE DE LA XARETA

Ce matin-là, nous devions partir à 8h.15 pour être à la Gare du Col de St Ignace, point de départ du petit train de la Rhune, mais un petit souci technique au niveau du car (batterie à plat et porte ne se refermant pas) nous oblige à attendre patiemment sur le trottoir. Notre chauffeur, le portable greffé à son oreille avec différents intervenants, réussit à tout remettre dans l’ordre. Nous sommes donc partis une heure plus tard et, de ce fait, notre programme a été inversé afin de pouvoir faire tout ce qui était prévu.

1/ – AÏNHOA

Relais hospitalier vers Compostelle, c’est une Bastide-rue fondée par les Prémontrés à la fin du XIIème siècle. Ce qui explique la largeur inhabituelle et son unique rue bordée de maisons labourdines « urbaines » à toits à deux pentes égales et parfois un peu étroits. Leurs façades à colombages donnent sur les jardins vers le soleil levant.

Près du fronton, se dresse l’église dont le clocher carré se poursuit par une tour à pans et ses magnifiques galeries.

Elle comporte un cadran solaire, des plafonds à caissons et un retable (construction verticale portant un décor peint ou sculpté, placée sur un autel ou en retrait de celui-ci). Une minuterie éclaire l’ensemble.

En sortant de l’église, nous sommes allés à la Maison OTEIZA pour une dégustation de salaisons. Puis direction la Ville de SARE où nous avons déjeuné.

2/ LA RHUNE

Montagne emblématique du Pays Basque, identifiable entre toutes à la pointe qui occupe son sommet et qui domine le paysage. On l’admire au rythme du petit train à crémaillère (90ans en 2014) qui nous y emmène à 905 m d’altitude, ou on la mérite en gravissant son versant à pied. Elle offre une vue embrassant toute la région et un aperçu de la beauté des villages qu’elle surplombe, à la fois liés à l’océan et à la montagne.

Pendant notre ascension, nous découvrons la faune et la flore spécifiques de la montagne basque. Nous croisons quelques pottok vivant en totale liberté et apercevons également dans le ciel des vautours, rapace emblématique de la chaine pyrénéenne.

Ayant la chance d’avoir un très beau temps, arrivés au sommet, un panorama exceptionnel s’offre à nous avec un aperçu de la beauté des villages, à la fois liés à l’océan et à la montagne.

Au sommet : 3 ventas espagnoles (auberges traditionnelles et boutiques de souvenirs).

3/ ORTILLOPTIZ

Pour terminer notre journée, déjà bien remplie, nous terminons par la visite de la Ferme Ortilloptiz (ferme ancestrale).

La porte s’ouvre sur le chai dédié au cidre, la boisson des basques) Un escalier à garde-corps usé par les ans conduit à la pièce à vivre, vaste cuisine occupée de meubles patinés des XVIIe et XVIIIe siècles : vaisselier, évier de grès, four et coffre à pain.

Un couloir à pan de chaux et de bois nous mène aux chambres. Au niveau supérieur, nous retrouvons le grenier et ses pannes faitières de 15 mètres de long, ses chevrons d’un seul tenant de 7 mètres.

Avant de repartir, le propriétaire des lieux nous invitent à déguster le cidre basque (assez rustique pour ma part).

Vendredi 26 juin – LE LITTORAL BASQUE (côté France et Espagne)

1/ SAINT SEBASTIEN (Donostia en langue basque) – Province de Guipùzcoa

Une baie en forme de coquille, la Concha, qui lui a valu le doux surnom de « perle du Cantabrique » des plages de sable à la courbure parfaite, des immeubles cossus de la Belle Epoque.

Comme pour Biarritz, nous commençons par une visite panoramique en autocar. Saint Sébastien est une ville de congrès, séminaires, festivals……………

Nous apercevons le KURSAAL, symbole du renouveau architectural de la Ville, édifice moderne composé de deux cubes en verre. Il accueille des Congrès et des manifestations culturelles.

Comme les voitures sont à proscrire dans le Centre-ville, l’autocar nous dépose pour nous permettre de visiter certains quartiers de la Ville. Les noms des rues sont indiqués en basque et en espagnol et n’ont parfois rien à voir, ce qui peut prêter à confusion…. mais il suffit de faire quelques pas pour s’y retrouver, car la signalisation est donnée dans chacune des langues, un pâté de maisons sur deux.

Au cours de notre visite, nous nous arrêtons sur la Place de la Constitution qui est entourée de maisons à hautes arcades. Elle fut jadis utilisée comme arènes. Les numéros que portent encore les balcons rappellent qu’ils servaient alors de tribunes.

2/ FONTARRABIE

Nous repartons vers Fontarrabie, ville ancienne fortifiée, séparée d’Hendaye par la Bidassoa. Son vieux quartier s’accroche à une colline tandis que la Marina, quartier animé de pêcheurs, fait face à la mer.

L’heure du déjeuner approche et nous allons dans un restaurant pour un déjeuner typique sous forme de tapas. Très original et agréable pour ma part.

3/ SAINT JEAN DE LUZ

Nous reprenons la route en direction de Saint Jean de Luz, cité d’armateurs fortunés et aussi celle de corsaires émérites. Saint Jean de Luz est aujourd’hui un port de pêche important pour la sardine, le thon et l’anchois.

En flânant le long du port, nous apercevons en face, la petite sœur de Saint Jean de Luz, Ciboure, où se tient l’Office de Tourisme qui occupe la maison natale de Maurice RAVEL (Le Boléro) au n° 27 du quai portant son nom.

Nous continuons notre visite jusqu’à la Maison Louis XIV, noble demeure, construite pour l’armateur LOHOBIAGUE en 1643-1645.

Pour finir, l’Eglise Saint Jean Baptiste, où a été célébré le mariage de Louis XIV avec l’Infante d’Espagne, Marie-Thérèse, d’une architecture très sobre, presque sévère avec ses hautes murailles percées de maigres ouvertures et sa tour massive. C’est la plus somptueuse des églises basques.

A l’intérieur on peut admirer sa nef unique au plafond lambrissé et peint. Un bel escalier à rampe en fer forgé donne accès aux galeries.

On y rentre par le portail latéral du XVIème siècle très restauré, à côté, on peut voir la porte qui a été murée après le passage du couple royal.

Samedi 27 juin – BAYONNE

Après un bon petit déjeuner habituel, notre séjour se termine et nous partons avec nos bagages en direction de Bayonne.

Le Centre-ville étant piétonnisé et parcouru de ruelles, notre car est obligé de se garer en dehors de la Ville.

Au confluent de la Nive et de l’Adour, Bayonne est une ville fortifiée depuis plus de 15 siècles : cathédrale, cloître, remparts de Vauban, château vieux…..

Cathédrale Sainte Marie bâtie du 13 au 16ème siècle dans le style un peu sévère des églises du Nord. Au 19ème siècle, on ajouta la tour Nord et les deux flèches de style gothique. A l’intérieur, on découvre de nombreux vitraux Renaissance et également de petites chapelles tout autour.

Avant de déjeuner, nous nous sommes rendus dans une conserverie artisanale pour découvrir les différentes étapes de fabrication du célèbre jambon de Bayonne en passant également par le saloir et le séchoir et, pour terminer, la dégustation de divers produits régionaux.

Après le déjeuner, nous avons repris la route en direction d’Evry avec un arrêt pour dîner à POITIERS et un changement de chauffeur.

Nous sommes arrivés aux environs de minuit, un peu fatigués mais ravis.

Encore un très beau séjour ensoleillé proposé par l’URE avec la complicité d’Yvette et de PAUSE VOYAGE

Monique HAULOY

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